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AccueilNews - InfosDiplomatieÀ Berlin, le Mali dresse un réquisitoire contre la mission onusienne de paix

À Berlin, le Mali dresse un réquisitoire contre la mission onusienne de paix

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Le 13 mai 2025, le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, est intervenu lors de la Conférence ministérielle des Nations Unies sur le maintien de la paix, tenue à Berlin. À cette occasion, il a livré un bilan sans concession de la présence onusienne au Mali, tirant les leçons d’une décennie d’opérations de maintien de la paix dans son pays.

Dans son allocution, Abdoulaye Diop a pointé quatre principales failles ayant marqué l’action de la Mission des Nations Unies au Mali (Minusma). La première, selon lui, réside dans l’inadéquation des mandats aux réalités du terrain. Il a rappelé que le Mali faisait face à une guerre asymétrique, estimant qu’« on ne peut pas envoyer une mission de maintien de la paix là où il n’y a pas de paix à maintenir ».

Il a également exprimé la profonde déception des populations maliennes face à l’impuissance des Casques bleus à protéger les civils, soulignant que dans de nombreuses localités, des massacres étaient perpétrés par des groupes armés sans que les forces de paix n’interviennent, faute de mandat clair. Le chef de la diplomatie malienne a ensuite insisté sur l’impératif d’une meilleure coordination entre les missions onusiennes et les États hôtes.

Il a déploré le manque de communication, évoquant des activités menées sans l’accord ni même l’information préalable des autorités nationales, ainsi que la publication de rapports sur le Mali sans concertation. Pour lui, « aucune mission ne peut réussir sans le consentement et la collaboration de l’État concerné ».

Troisièmement, Abdoulaye Diop a souligné la nécessité de respecter pleinement la souveraineté des États, y compris ceux en situation de crise. Il a dénoncé l’insuffisance des moyens alloués au renforcement des capacités nationales, indiquant que malgré un budget annuel de 1,3 milliard de dollars, les ressources effectivement affectées à l’État malien pour assurer sa propre sécurité restaient dérisoires.

Enfin, il a vivement critiqué l’usage politisé des droits de l’homme, reprochant à certaines missions onusiennes d’avoir produit des rapports orientés et parfois hostiles, ce qui aurait contribué à une perte de confiance entre le Mali et l’ONU. Il a également fustigé la « pratique de porte-plume », qu’il juge humiliant, en référence aux anciennes puissances coloniales rédigeant encore des résolutions sur les pays africains avec une certaine condescendance.

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Pour rappel, en 2023, face à une dégradation sécuritaire persistante et une relation de plus en plus conflictuelle avec la Minusma, le Mali avait exigé le retrait de la mission onusienne. Celui-ci s’est opéré progressivement, mettant un terme à dix années de présence des Casques bleus sur son territoire.

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