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Sénégal : des voix s’élèvent contre les ravages écologiques d’une société minière française à Lompoul

Par
Souleymane Touré
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Dégradation des sols, raréfaction de l’eau, disparition progressive des terres cultivables… À Lompoul, dans le nord-ouest du Sénégal, les activités de la filiale sénégalaise du groupe français Eramet, baptisée Grande Côte Opérations (GCO), suscitent une inquiétude croissante. Depuis 2014, l’exploitation du zircon dans cette région désertique altère profondément l’environnement et les conditions de vie des habitants.

Face à cette situation jugée alarmante, des spécialistes, militants et citoyens engagés ont tenu, le 19 avril dernier à Dakar, une conférence publique pour tirer la sonnette d’alarme. Parmi les participants : IDY KA, membre du collectif de défense de Lompoul, l’environnementaliste panafricaine Ikir Manal, la militante Yaye Fatou Ture (Mbour Justice), la journaliste Salimata Diallo, ou encore El Hadji Thiogane du mouvement des Jeunes panafricanistes.

Tous dénoncent un même phénomène : une exploitation minière qui profiterait principalement à la France, au détriment des communautés locales. « Depuis plus de dix ans, les activités d’Eramet ont entraîné la destruction des terres agricoles, l’assèchement des sols fertiles et une perturbation profonde des écosystèmes. Cela affecte directement la vie des populations », explique une intervenante.

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collectif Lompoul
collectif Lompoul

Le constat est partagé : le paysage autour de Lompoul a été irrémédiablement transformé. D’une région agricole relativement stable, le territoire est devenu le théâtre d’une crise environnementale, sociale et économique. « Ce sont tous les fondements de la vie locale — l’agriculture, la santé, la cohésion sociale — qui sont aujourd’hui mis à mal », déplore El Hadji Thiogane.

À travers cette conférence, les participants ont voulu interpeller les autorités sénégalaises sur l’urgence d’agir. « Nous représentons des communautés locales, des organisations de la société civile et des citoyens engagés. Ensemble, nous appelons à une action immédiate pour protéger les droits humains et préserver l’environnement face aux dégâts causés par la société GCO », a déclaré Sylvestine Mendy, l’une des intervenantes.

Un récent reportage diffusé dans les médias sénégalais a donné la parole aux habitants de la région, renforçant les témoignages recueillis lors de la conférence. Tous pointent du doigt les conséquences d’un modèle extractiviste qui, selon eux, incarne une nouvelle forme de néocolonialisme.

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Pour les participants, il est temps que les autorités prennent leurs responsabilités. Le cri de détresse des populations de Lompoul ne peut plus être ignoré.

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