Le célèbre chef de gang haïtien, Germine Joly, extradé vers les États-Unis
En prison, depuis 2015, et sous le coup d’un mandat d’arrêt international, le redoutable chef de gang haïtien, Germine Joly, vient d’être extradé, aux États-Unis, le mardi 3 mai 2022. L’homme dirige le « 400 MAwozo », spécialisé dans les enlèvements contre rançons, entre autres.
Depuis la fin du mois d’avril 2022, Germine Joly, le redoutable chef du gang d’Haïti, 400 MAwozo, est sous le coup d’un mandat d’arrêt international, émis par l’administration Biden. L’homme vit en prison, depuis 2015. Malgré sa détention, Germine Joly avait, toujours, la mainmise sur le 400 Mawozo, un gang spécialisé dans des enlèvements contre rançons et des trafics de tout genre.
Sous mandat d’arrêt du FBI
En exécution du mandat d’arrêt du FBI, en effet, Germine Joly vient d’être extradé vers les États-Unis. Selon les médias locaux, rapportant un communiqué de la police haïtienne, l’homme est poursuivi par le FBI pour « importation d’armes de guerre » et « séquestration contre rançons de citoyens américains ».
Selon, toujours, les informations des médias, la police fédérale américaine soupçonne Germine Joly dans l’enlèvement d’un groupe de 17 personnes, essentiellement, des missionnaires nord-américains et leurs proches, dont 5 enfants. Le kidnapping s’est produit à l’automne dernier.
Il est important de préciser que cette extradition survient au milieu d’une guerre des gangs, qui ne dit pas son nom, mettant aux prises le 400 Mawozo et un gang rival, notamment, pour le contrôle de territoires. Ce conflit interne, à en croire les autorités d’Haïti, a fini par créer un climat d’insécurité dans le nord de Port-au-Prince, la capitale de l’île. La conséquence logique de ces tensions, c’est l’exode interne des populations. Pris entre deux feux, des riverains ont, donc, fui leurs domiciles, craignant pour leur vie.
Selon les services de la protection civile haïtienne, le bilan de cette rivalité est lourd, ce qui a poussé les pouvoirs publics à réagir et mettre Germine Joly derrière les barreaux. Il a été établi la mort de 20 civils, dans une série de batailles rangées, à coups d’armes de toute sorte. Dans la foulée de ces affrontements meurtriers, des maisons ont été saccagées ou incendiées.
D’après des sources, un diplomate dominicain serait, même, séquestré par des hommes, supposés être de la bande de Germine Joly. Ces derniers réclameraient le paiement d’une rançon de 500 000 dollars pour sa libération.