Alors que les appels au départ des troupes françaises en Afrique se multiplient avec les manifestations populaires et que Paris est en plein conflit diplomatique avec le mali où sont basés ses soldats, la ministre française des armées reste claire dans la position de son pays. Les forces françaises ne quitteront pas le Sahel.
C’est désormais clair que le président français Emmanuel Macron bluffait quand il menaçait, à plusieurs reprises, de retirer les forces françaises du Mali alors qu’il estimait qu’un sentiment anti-français grandissait sur le continent. Lors d’une séance de question/réponse au parlement français, la ministre des armées Florence Parly, a réitéré sans équivoque la volonté de l’Elysée de maintenir surplace, les troupes françaises sur le sol africain.
« Nous ne quitterons pas le Sahel », a indiqué Parly devant les députés français. « Nous restons aux côtés des forces Takouba et africaines pour lutter contre le terrorisme en s’adaptant aux changements à la tête des pays de la CEDEAO », a poursuivi la ministre des armées de France. Se référant aux événements des dernières semaines en Afrique de l’Ouest, Parly souligne que « le coup d’État militaire au Burkina Faso, ne remet pas en cause notre engagement militaire tout comme au Mali ».
Dans le même contexte, le Mali avait appelé le Danemark à rapatrier ses soldats de son territoire pour n’avoir pas été averti avant leur déploiement. La ministre dont le pays est à l’initiative de la force européenne Takuba, a appelé Bamako à « laisser les forces danoises rester au Mali, car cette forces est faite sur les bases légales ».
Notons que la France a déployé environ 5000 hommes au Sahel dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Plus de huit ans plus tard, cette force n’a pas de résultat et le terrorisme s’est accru et s’est répandu dans la région. Une situation qui a poussé plusieurs africains à demander le départ des forces françaises. Aussi, le Mali a décidé de faire appel à d’autres partenaires pour l’aider dans la lutte et donc la Russie est entrée dans le jeu, créant des tensions entre Bamako et Paris.