Alors que les deux pays se sont fâchés il y a environ trois mois pour des propos du président Emmanuel Macron, l’Algérie a renvoyé à son poste à Paris, son ambassadeur en France, a annoncé jeudi la présidence algérienne. Cela suppose le dégel de la crise diplomatique qui a secoué les relations entre les deux pays.
C’est peut-être le début du dégel de la crise diplomatique entre la France et l’Algérie alors que les autorités ont annoncé le retour de l’ambassadeur algérien Antar Daoud, à son poste à Paris. Le diplomate avait été rappelé en octobre par le président Abdelmadjid Tebboune, citant de prétendus « commentaires irresponsables » du président français Emmanuel Macron sur l’histoire précoloniale et le système de gouvernement postcolonial de l’Algérie.
L’Algérie a également refusé à la France l’autorisation de faire voler des avions militaires dans son espace aérien et a accusé Paris de « génocide » à l’époque coloniale. Une situation qui a poussé le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, à aller à Alger pour tenter de désamorcer la crise. On ne sait pas ce qui a vraiment été dit mais les deux pays avaient tout de même convenu de reprendre la coopération vers la paix en Libye et sur d’autres questions internationales.
C’est donc la concrétisation de cet accord qui suppose le retour du représentant algérien en France. Cependant, aucune nouvelle n’a encore été donnée en ce qui concerne l’ouverture ou non de l’espace aérien algérien aux avions militaires français opérant dans le Sahel contre le terrorisme.
Ces dernières années, les pays ont entretenu des liens économiques et culturels étroits, mais les relations se sont détériorées après que la France a fortement réduit les visas pour les personnes originaires d’Afrique du Nord parce que les gouvernements refusaient de reprendre les migrants auxquels l’asile avait été refusé en France.