Des combats ont à nouveau éclaté entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan à la frontière des deux pays dans la région de Syunik, alors que la situation reste très tendue, a déclaré mardi le ministère arménien de la Défense dans un communiqué.
« La situation à la frontière orientale de l’Arménie est restée extrêmement tendue à 14h30. Des affrontements localisés se poursuivent, l’ennemi utilisant de l’artillerie, des véhicules blindés et des armes à feu de divers calibres. L’Arménie continue de mener des actions de représailles », indique le communiqué du ministère arménien de la défense qui assure que l’armée arménienne maîtrisait la situation.
De son côté, l’Azerbaïdjan a également accusé son voisin de provocation et a déployé des troupes dans la région pour, selon lui, défendre ses positions. Mardi, le service de presse du ministère azerbaïdjanais de la Défense a indiqué que « la partie adverse poursuit ses provocations à la frontière dans le district de Lachin. Les forces armées arméniennes ont bombardé nos unités avec des mortiers et des systèmes d’artillerie de divers calibres afin d’attiser les tensions ».
Les soldats azerbaïdjanais « prennent les mesures appropriées pour contrecarrer la provocation », a déclaré le ministère cité par TASS. « En réponse à la provocation arménienne, le mortier de la partie adverse et un système antichar ont été détruits. La situation à la frontière est toujours tendue, les opérations de combat se poursuivent », a-t-il ajouté.
Le 13 novembre, Erevan et Bakou ont échangé des accusations de bombardements réciproques de positions militaires. Les tensions ont commencé à monter dans la région contestée du Haut-Karabakh et les zones frontalières de la région de Syunik en Arménie au début du mois. Les parties continuent de rapporter des incidents armés, qui font des victimes. Le 13 novembre, Erevan et Bakou se sont mutuellement accusés de bombardements.
Des tensions ont également éclaté le long d’une autoroute internationale reliant l’Arménie à l’Iran, qui a été remise à Bakou sur la base d’une déclaration trilatérale adoptée par les dirigeants de la Russie, de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan le 9 novembre 2020, et où un poste de garde-frontière russe a été établi pour assurer la libre circulation des personnes et des véhicules.