La Russie a réagi aux critiques des pays occidentaux qui accusent des mercenaires russes d’empêcher le bon déroulement des opérations de maintien de la paix de l’ONU en République Centrafricaine. Une accusation mensongère, selon Moscou, qui dénonce une politique anti-russe.
Les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont accusé mercredi des mercenaires russes d’opérer aux côtés des forces de la République Centrafricaine, et d’entraver les opérations de maintien de la paix de l’ONU. Selon l’envoyé spécial des Nations Unies dans le pays, Mankeur Ndiaye, au conseil de l’ONU, les opérations de la FACA et de ses alliés russes entravent le bon déroulement des actions des casques bleus de la Minusca.
L’émissaire de l’ONU a critiqué le comportement des forces armées centrafricaines qui se sont rendues coupables de violations des droits de l’Homme et manquements au droit international humanitaire. Les États-Unis de leur côté, ont condamné les attaques des FACA contre les casques bleus qui « opéraient directement comme une extension du ministère russe de la Défense ».
Des accusations rejetées par Moscou qui dénonce une politique anti-russe de la part des occidentaux. Selon Anna Evstigneeva, de la mission diplomatique russe à l’ONU, « il n’y a aucune preuve d’une présence de mercenaires russes ». La diplomate assure que les « instructeurs russes dans le pays formaient les forces centrafricaines en ne participant en aucun cas aux combats ».
Levée de l’embargo
Un discours qui contraste avec les observations des ONG dans le pays. Ces dernières évoquent la présence de milliers de soldats russes qui participent ouvertement aux hostilités. Le président angolais, Joao Manuel Gonçalves Lourenço, président en exercice de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs a réclamé la levée de l’embargo sur les armes en vigueur depuis 2013 et qui expire le 31 juillet. Une requête soutenue par la Russie et la Chine, mais les occidentaux y sont opposés, évoquant les troubles dans le pays.