Moderna : un vaccin contre le VIH, utilisant l’ARN messager, bientôt testé
Le groupe américain, Moderna, est en passe d’effectuer un essai, dit de phase 1, aux États-Unis, sur 56 adultes, en bonne santé et séronégatifs, pour tester l’efficacité d’un vaccin contre le sida.
Si cela venait à être confirmé, ce serait alors une révolution de plus dans le domaine de la conception de vaccins. En effet, Moderna travaille, actuellement, sur la conception d’un vaccin anti-sida.
Selon une annonce de l’entreprise américaine de biotechnologie, Moderna, et l’organisation International, AIDS Vaccine Initiative, jeudi 27 janvier 2022, rapportée par Reuters, les premières doses de cette solution, utilisant l’ARN messager, ont été, déjà, inoculées à des sujets humains. Cet essai sera réalisé aux États-Unis, sur 56 adultes, en bonne santé et séronégatifs.
«La production de bnAbs est, largement, considérée comme un but de la vaccination contre le VIH, et il s’agit d’un premier pas dans ce processus», a souligné la note. «D’autres immunogènes seront nécessaires, pour guider le système immunitaire sur (la bonne) voie, mais cette combinaison d’une stimulation et d’un rappel pourrait être le premier élément-clé d’un schéma vaccinal possible contre le VIH», a estimé David Diemert, responsable scientifique de l’essai sur l’un des quatre sites, où ce dernier est réalisé, l’université George Washington.
Après quatre décennies de balbutiement, l’espoir est-il permis ?
Malgré quatre décennies de recherches, les scientifiques n’ont pas réussi à mettre au point un vaccin contre cette maladie, hautement, contagieuse, qui tue des centaines de milliers d’individus, chaque année.
Heureusement, les récentes découvertes technologiques, à savoir, l’ARN messager, laissent planer un vent d’espoir, quant à la fabrication d’un nouveau produit, pouvant conter le VIH. Il faut noter que l’ARN messager a permis le développement, en un temps record, de vaccins contre la Covid-19, dont celui de Moderna.
Le but du vaccin testé est de stimuler la production d’un certain type d’anticorps (bnAb), capables d’agir contre les très nombreux variants du VIH, en circulation. Le vaccin cherche à éduquer les lymphocytes B, qui font partie de notre système immunitaire, à produire ces anticorps.
Pour cela, l’essai va tester l’injection d’un premier immunogène, c’est-à-dire, d’une substance, capable de provoquer une réponse immunitaire, et d’un immunogène de rappel, injecté, par la suite. Ils seront délivrés, via la technologie de l’ARN messager.
Après la phase d’essai, les résultats devront subir des vérifications approfondies, pour attester de l’efficacité ou non de ce vaccin.